Vidéo

La chronique de Michel Zerbib – On a parlé de Nuremberg et d’Elie Wiesel

Axel Metzker a cité d’abord Hans Frank, le seul accusé du procès de Nuremberg en 1945, dit-il, à avoir reconnu sa responsabilité dans l’extermination des Juifs.

Axel Metzker a cité d’abord Hans Frank, le seul accusé du procès de Nuremberg en 1945, dit-il, à avoir reconnu sa responsabilité dans l’extermination des Juifs. « Le survivant a des leçons à nous donner. Chaque témoignage est un moment de grâce. La principale réussite de ce procès est d’avoir donné la parole aux victimes ». Comme cette jeune fille qui a survécu à un crash d’avion en direction vers les Comores. Le docteur en droit a évoqué aussi les orphelins qui ont perdu leurs parents lors de l’attentat du 11-Septembre à New York. On sent qu’il veut inscrire le 13-Novembre dans la grande Histoire. « Espérons qu’un mémorial du 13 puisse voir le jour. » « Je vais vous parler d’un survivant », poursuit Me Metzker. Son parcours est celui d’un « évadé du Bataclan ». Sur une vidéo, on le voit courir passage Amelot, « la rue la plus longue de Paris » aux dires des survivants du Bataclan.

Il était dans les toilettes quand les détonations ont commencé. En sortant, il ne trouve plus son ami avec lequel il est venu au concert. Il entend : « Ils ont des kalach’, ils ont des kalach’ ! » En sortant par une sortie de secours, il trébuche sur un corps, celui d’un homme. Il se cache sous un porche. Entend des tirs. Il court passage Amelot. Il essaie d’avertir les gens du danger, mais personne ne l’écoute.

Il court, court sans se retourner comme Dustin Hoffman dans Marathon Man. Jusqu’à l’épuisement, rue de Rivoli. Il attendra 24 heures pour raconter l’histoire à ses parents et sa petite sœur qui « font bloc avec lui et sont des victimes à part entière ».

Me Metzker s’insurge contre le Fonds de garantie dont on comprend qu’il n’a pas indemnisé son client à la hauteur de son préjudice. « Ma vie c’est de la merde », m’a dit mon client. « Il a honte. Il a tout pour lui, mais il a vu la mort en face ». Ses parents font tout pour l’aider face à « sa dépression », face à « ses envies suicidaires ». Il a été hospitalisé tout récemment. « Il alterne entre espoir et désespoir », alors « qu’à 28 ans, on doit jouir de la vie. Il a même fait un infarctus ! A son âge ! », dit l’avocat.

Pour lui, « le gouvernement doit dissoudre le fonds de garantie et tout recommencer ».

>> LIRE LA SUITE

Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :