Article de presse

Ils ne veulent pas oublier le DJ assassiné

Dix ans après le meurtre de Sébastien Selam, rue Louis-Blanc

C’était une nuit de novembre 2003. Sébastien Selam, jeune disc-jockey de 23 ans en pleine ascension, tombe dans le terrible guet-apens qui lui est tendu dans son propre immeuble, au 5, rue Louis-Blanc, dans le Xe arrondissement, à deux pas du canal Saint-Martin. Face à lui, son voisin de palier, Adel Amastaibou. Il a le même âge.

Tous deux ont grandi ensemble. Mais ce soir-là, c’est un prédateur qui se jette sur Sébastien Selam en le menaçant de mort, avant de passer à l’acte : le jeune disc-jockey est égorgé, défiguré à coups de couteau par celui qu’il croyait si bien connaître. Adel Amastaibou, lui, laissant le corps de sa victime baigner dans son sang, se précipite dans l’appartement de sa mère, hurlant : « J’ai tué un juif! J’irai au paradis. » Plus tard, devant les policiers, il insistera : « C’est Allah qui le voulait. »

C’était il y a dix ans. La famille du jeune DJ n’a jamais eu le droit au procès qu’elle attendait tant, et pour lequel son avocat, Me Axel Metzker, se sera battu jusqu’à la dernière procédure envisageable : déclaré irresponsable pénalement, Adel Amastaibou a intégré une structure psychiatrique mais il bénéficie d’autorisations de sortie, au grand dam de la famille de la victime.

Alors, pour que DJ Lam C â?? le nom de scène de Sébastien Selam â?? ne soit pas oublié, sa famille, son manager, ses amis, ont décidé de lui dédier une page Facebook, célébrant le dixième anniversaire de sa mort. « Sébastien était à l’apogée de sa gloire, expliquent-ils, il avait fait ses débuts aux Bains Douches avec David et Cathy Guetta, et mixé dans les plus beaux clubs du monde. C’est pourquoi nous aimerions que son histoire ne tombe pas dans l’oubli. »

>> LIRE LA SUITE

Média: Le Parisien
Photo: Le Parisien

Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :